Beaucoup de dirigeants de PME pensent que leur entreprise est « trop petite » pour attirer l’attention des cybercriminels. C’est une erreur. Aujourd’hui, la majorité des attaques sont opportunistes, menées par des outils automatisés qui scannent des milliers de systèmes à la recherche de la moindre faille. Ce ne sont donc pas les plus riches qui sont attaqués, mais les plus vulnérables.
Les PME jouent souvent un rôle stratégique dans les écosystèmes d’affaires : sous-traitants, fournisseurs, prestataires techniques… En les ciblant, les hackers peuvent obtenir un accès indirect à de grandes entreprises. C’est ainsi qu’un cybercriminel peut compromettre une multinationale en infiltrant un petit fournisseur moins bien protégé.
Les attaques de type ransomware, qui consistent à chiffrer les données d’une entreprise pour exiger une rançon, sont en plein essor. Les PME, souvent peu préparées, sont plus enclines à payer rapidement pour récupérer l’accès à leurs données. Cela en fait une cible rentable, sans avoir à mobiliser des moyens techniques trop complexes.
Les PME disposent rarement d’un service informatique dédié à la cybersécurité. Le manque de personnel formé ou de budget freine la mise en place de protections efficaces. Beaucoup n’ont pas de plan de continuité d’activité ou de politique de gestion des risques numériques.
Il n’est pas rare que les PME utilisent encore des systèmes d’exploitation non maintenus, des routeurs mal configurés ou des logiciels non mis à jour. Ces éléments constituent des portes d’entrée idéales pour les hackers.
Le facteur humain reste l’une des principales failles : clics sur des liens malveillants, ouvertures de pièces jointes douteuses, utilisation de mots de passe faibles… Sans formation adéquate, les employés deviennent, malgré eux, des facilitateurs d’attaques.
Depuis la pandémie, de nombreuses PME autorisent le télétravail sans cadre sécurisé. Les connexions à distance non protégées ou l’usage d’ordinateurs personnels pour accéder aux données professionnelles multiplient les risques.
Organisez régulièrement des sessions de formation sur les cyber-risques les plus courants : phishing, ransomwares, hameçonnage… Apprenez à vos collaborateurs à détecter les signes d’une attaque.
Sauvegardez vos données critiques de manière automatique et conservez une copie hors ligne. Testez régulièrement la restauration pour vous assurer que vos données sont bien récupérables en cas d’incident.
Renforcez les accès aux comptes sensibles (messagerie, logiciels métiers, ERP, etc.) en activant la double authentification. C’est une mesure simple, peu coûteuse, mais très efficace.
Appliquez systématiquement les mises à jour de sécurité sur les postes de travail, serveurs, et applications. Un correctif non appliqué est une faille exploitée dans plus de 60 % des cas.
Même avec un petit budget, il est possible d’externaliser certaines fonctions critiques ou de faire réaliser un audit de sécurité ponctuel. Des offres adaptées aux PME existent aujourd’hui sur le marché.
Les cyberattaques ne sont plus une menace lointaine réservée aux géants du numérique. Les PME, bien que moins visibles, sont devenues une cible stratégique pour les cybercriminels, en raison de leurs vulnérabilités souvent sous-estimées.
Mais bonne nouvelle : des actions simples, peu coûteuses et efficaces peuvent grandement réduire les risques. La cybersécurité n’est pas qu’une affaire de moyens, c’est surtout une affaire de sensibilisation, de rigueur et de prévention.
Pour aller plus loin, plusieurs ressources gratuites existent :
Agir aujourd’hui, c’est protéger son activité pour demain.
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